E fructu arbor cognoscitur

E fructu arbor cognoscitur


* Enfin voici l’été, ses taureaux et ses bals
Les ornements du fief et la déco des rues
Nous laissent présager que votre cher Rimbal
Va sûrement guincher et remuer son c..

* Un Kapo des fiestas en prenant la Mairie
Nous promettait hier un été de folie
Il en sera moins bien que les autres années
Même si le budget a déjà explosé.

* Je rêvais l’autre nuit car parfois ça m’arrive
A un été joyeux et aux des fleurs du village
Des ballades sans fins longeant les douces rives
De l’étang apaisé à qui je rends hommage

* Mais la chaleur aidant virent les idées noires
Je cessais de rêver et ne pouvant pas boire
Je fis un cauchemar, une science fiction
Pire qu’au mois de mars au temps des élections

* Dans mon dantesque rêve il y avait un discours
Un petit homme en noir équipé d’un micro
Etait accompagné d’un militaire lourd
Souriant bêtement juste derrière son dos.

* Les deux énergumènes sur l’estrade vibrante
Avaient derrière eux une équipe branlante
Au sol, trois personnes, s’activaient plein d’allant
Ils ciraient les chaussures, c’était les trois vélans !

* Tout à coup la musique, stoppa bien brusquement
Filippi sorti de sa poche vernie et en chantant
Une graine de courge qu’il planta dans la terre
En expliquant tout fier : « c’est la culture mes frères ! »

* Du ciel on entendit un cri très effrayant
C’était la cour des comptes et son représentant
Qui venait réclamer, au Maire ses droits d’auteur
Car pendant la campagne, il a joué les voleurs

* Mais la mère Mares descendant d’un nuage
Sur un balai volé, à sa femme de ménage
Assommât d’un seul coup le zélé fonctionnaire
Hurlant : « Le fric il est à nous, retourne chez ta mère »

* Sur ce, une vachette surgissant des arènes
Se met à serpenter comme une vraie murène
Sur les notes endiablées de la surprise party
Les préférées du maire, des notes de country

* C’est la panique totale, les adjoints pètent un plomb
Les employés communaux s’enfuient dans des avions
Surgit de Palavas, Godzilla en personne
Détruit les appareils en saluant le Gnome

* Les Vélans affolés abandonnent le cirage
Courent vers l’officine pour éviter l’orage
Celle ci est fermée pour une longue durée
L’hystérique madone est à l’U.M.P.

* Dans cette apocalypse, on atteint des sommets
Voilà que les palmiers se mettent à bouger
Les déplumés malades servent de gardes du corps
Au nouveau D.G.S qui redouble d’effort.

* Des gens courent partout, hurlent et gesticulent
Un des adjoint hilare supplie que l’on l’….
Béranger de Frédol est en pleine java
Son nom a disparu, dès lors c’est « Macumba ».

* Le chemin du Pilou sera bientôt refait
Les enfants de Dolto y bossent à coup de fouet
Je réalise alors l’ampleur du cauchemar
Ca m’apprendra d’ailleurs à me coucher trop tard

* Au fronton du palais, une contrepèterie
Trône en toutes lettres mais personnes ne rit
Il est écrit en bleu et surtout en très gros
Amusez vous avec : « Ca mouille les canaux ».

* C’est alors que j’entends une note aiguë
Un son vraiment lugubre, j’ai peur d’être foutu
Je transpire et sursaute pour comprendre enfin
Qu’il s’agit du facteur et qu’on est le matin

* A voir ma face blême et mes tifs en pétard
Il pense : « celui là est un sacré fétard ! »
Pas du tout cher facteur, mon cher homme de lettres
J’ai fait un cauchemar et c’était pas la fête.

* Je m’apaise en pensant à ce joyeux bordel
Dieu fit du repentir la vertu des mortels.
Alors je me repends et retourne dans mon lit
Pensant que dans six ans tout sera bien fini

RIMBAL